Où en étions nous?

Ah oui, les problèmes de papiers pour le van...

Et bien, comme les choses n'ont guère avancé dans les jours suivants du côté de Romain, et par mesure de précaution, nous avons décidé de nous remettre à la recherche d'un autre véhicule... Au cas où! Et nous avons également réussi à prolonger notre séjour dans l'appartement...

Et c'est reparti pour des kilomètres de marche, à faire le tour des garages, à la recherche de la perle rare qui rentre notre budget...

Et nous avons bien fait! Nous tombons sur un 4x4 Chevrolet, chez un concessionnaire, en excellent état, un peu plus cher que notre budget, mais bon, un 4x4 contre un van, il n'y a pas photo pour les routes que nous souhaitons emprunter... Nous aurons un peu moins d'espace vital (déjà qu'on n'en avait pas beaucoup...) mais au moins, nous pourrons passer partout!

Nous décidons donc de sauter sur l'occasion! En avant pour le paiement!

Maisssss... (Parce qu'au Chili, visiblement, il faut toujours qu'il y ait un "mais"...)

Faire un paiement entre la France et le Chili, ce n'est pas si facile...

Surtout quand dans un premier temps, le vendeur nous demande du liquide... Déjà, c'est louche, mais en plus, nous ne pourrons jamais retirer les 4 200 000 pesos nécessaires (environ 5 000€) en une fois dans une banque... Ici, dans les distributeurs automatiques, c'est 200 000 pesos (environ 250€) maximum par retrait... On est loin des millions qu'il nous faut!

Nous négocions avec le vendeur en lui demandant s'il serait possible de faire un virement... Allez, il veut bien faire une exception... Clément appelle sa banque, la gentille banquière lui dit qu'elle va autoriser ce transfert de 5 000€, tout semble parfait...

Ah ben non, finalement, on doit la rappeler une première fois pour qu'elle active le virement international... Puis une deuxième fois, car ici, visiblement, le numéro IBAN et le numéro BIC, ça n'existe pas, bref, nous ne trouvons pas la banque du vendeur... Ensuite, impossible de faire un virement de 5 000€... Nous devrons nous contenter de 3 000€, soit 2 310 000 pesos...  Mais pas grave, nous gardons le moral, et décidons de tenter le lendemain de retirer la différence au guichet d'une banque...

Le lendemain, nous partons pour la banque, plein d'espoir, mais là encore, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît! Clément a visiblement une banque plus réactive que la mienne, il peut retirer au guichet 850 000 pesos en une fois... Ma banquière fait le nécessaire pour qu'il en soit de même, mais l'autorisation tarde à arriver...

Nous finirons donc, dépités par les frais bancaires qui nous attendent, par retirer au distributeur automatique sur mon compte 200 000 pesos par 200 000 pesos jusqu'à atteindre la somme finale... Bon, on y est, c'est l'essentiel!

Nous retournons au garage, agrippés à nos sacs (ce serait dommage de se faire voler maintenant!), et finalisons le paiement avec le vendeur... Et là, il nous annonce que la voiture sera prête lundi, avec tous les niveaux faits, toute belle et toute propre...

Déconfiture totale... Nous lui avions bien dit la veille que nous aurions besoin de partir le lendemain avec la voiture, parce que cette fois-ci, nous devons vraiment rendre l'appartement... Il nous assure qu'il va faire le maximum pour que la voiture soit prête à 19h... Ça nous va!

Nous passons donc l'après-midi à parcourir la ville pour nous acheter le nécessaire pour l'aménagement du 4x4... Un peu de vaisselle, quelques casseroles, un réchaud à gaz, un matelas,... Ça semble simple? Ben non, laissez moi vous rappeler qu'ici, y'a pas de Decathlon!!

Nous avions laissé nos gros sacs chez notre propriétaire, nous y retournons donc à la fin de notre séance de shopping pour attendre l'heure du rdv pour le van... Et nous découvrons un mail du vendeur, qui nous annonce qu'une pièce à changer sur le 4x4 ne sera disponible que lundi...

Honnêtement? LE coup de grâce... Après toutes les galères des derniers jours, entre le van, les soucis de papiers, la nouvelle recherche, les soucis de paiement, plus de logement, la ville qui nous tape sur le système, le mal du pays et la fatigue qui s'accumule... Trop, c'est trop, premier craquage du voyage...

Mais encore une fois, notre proprio nous trouve une solution, dans un autre appart, et arrive même à négocier auprès de son boss le prix des nuits, (bon j'ai pleuré aussi pour l'apitoyer un peu...) car toute cette attente à Santiago commence à nous coûter cher!

Nous revoilà donc coincés jusqu'à lundi, en espérant qu'enfin, cette fois, les choses se décoincent...