Samedi 2 janvier

Avant de quitter Cusco, nous partons acheter nos billets pour le Machu Picchu. 

Nous trouvons facilement l'endroit dans la ville grâce à la file d'attente qui s'étire devant les portes... Mais finalement, ça avance assez rapidement, et au bout d'une heure, nous avons nos précieux sésames en main. (Par contre, qu'est-ce que ça doit être en haute saison...).

Nous prenons ensuite un bus pour Pisac. La route serpente à travers la Vallée Sacrée, et encore une fois les paysages sont magnifiques.

Nous arrivons à Pisac en début d'après midi et nous installons à l'Hotel Andenes Lodge. Nous sommes accueillis par un jeune garçon de 14 ans, c'est lui qui tient l'hôtel en l'absence des propriétaires, partis pour les fêtes à Lima... (Visiblement ici, il n'y a aucune loi sur le travail des enfants...).

Dans l'après-midi, nous nous baladons dans les allées du marché artisanal qui se tient sur la place centrale.

Nous nous offrons une journée plutôt tranquille, car nous avons tous les deux une crève d'enfer et que nous avons besoin d'un peu de repos.


Dimanche 3 janvier 

Aujourd'hui, nous allons visiter les ruines de Pisac.

Nous montons en taxi jusqu'en haut du village, et découvrons cette ancienne cité qui a été merveilleusement bien conservée.

Nous commençons par le quartier de Kantus Rakay et ses habitations, avant de prendre le chemin qui mène jusqu'à l'Intiwatana, le temple du soleil. De là-bas, le panorama sur la vallée et les cultures en terrasse est à couper le souffle.

Nous terminons la visite par le quartier de Kallaqasa, d'où nous voyons dans la colline qui lui fait face de nombreux trous dans la roche, qui servaient autrefois de cavités mortuaires... (Sympa...).


Lundi 4 janvier

Nous prenons le bus pour Ollantaytambo, et la route serpente le long du Rio Urubamba.

Nous nous installons à l'hôtel Las Portadas, un chouette petit endroit avec son patio fleuri, face aux ruines de Pinkuylluna.

Dans le jardin, il y a un jeu de la grenouille, jeu d'adresse qui consiste à lancer des palets vers un socle en bois, en essayant de viser la bouche de la grenouille, et j'en profite donc pour mettre une pâtée à Clément... (Qui a par ailleurs trouver deux grenouilles chez un antiquaire, pesant chacune au moins 3 kilos... Ça va nous coûter cher à l'aéroport, mais c'est bien, on pourra jouer à ce jeu en buvant des Pisco quand Guigui nous aura construit le socle en palettes... Message subliminal...).

Nous partons ensuite nous balader dans la ville, et découvrons enfin les majestueuses ruines d'Ollantaytambo.

Mais nous nous réservons cette visite pour demain, aujourd'hui nous allons nous balader aux ruines de Pinkuylluna, d'anciens entrepôts incas qui servaient aux stockages des récoltes.

Comme d'habitude au Pérou, ça grimpe! (D'ailleurs en espagnol, "monter" se dit "subir", c'est pas pour rien...).

Mais l'effort en vaut la peine, car arrivés en haut, nous avons une vue magnifique sur les ruines d'Ollantaytambo qui nous font face.

Au retour de notre balade, nous allons réserver notre transport pour le Machu Picchu. 

Depuis Ollantaytambo, il y a deux solutions pour rejoindre le Machu Picchu: un train à 150 dollars, ou un bus jusqu'à Hydroelectrica pour 12 euros puis un train pour une vingtaine d'euros jusqu'à Aguas Calientes... Je vous laisse deviner ce qu'on a choisi... (Le bus et le train pour ceux qui croiraient qu'on est riches!).

Ce train pour le Machu Picchu, nous l'entendons siffler dans la vallée plusieurs fois par jour, comme s'il appelait les voyageurs en route pour le Machu...

Nous aurons bientôt pris tous les moyens de transports pendant ce voyage! Avion, bus, colectivo, taxi, cheval, moto tchouk-tchouk, triporteur, bateau, train... Qu'est-ce qu'il manque??


Mardi 5 janvier

Nous partons à la découverte de la forteresse d'Ollantaytambo.

Un grand escalier grimpe (encore!) le long des terrasses pour arriver au temple du soleil et aux anciens quartiers d'habitation.

Et cette fois, nous avons une très belle vue sur les ruines visitées la veille.

Puis le chemin continue à flanc de montagne vers d'autres terrasses avant de redescendre vers la vallée. Un ingénieux système de rigoles alimente les champs de cultures.

Dans la soirée, nous assistons au début des quatre jours de festivités de l'Epiphanie. Ici, ils ne mangent pas de galette! Les différents villageois qui habitent dans les montagnes descendent vers la place centrale dans leurs costumes traditionnels. Chaque communauté porte une tenue différente, et trois groupes de porteurs portent les statues des trois rois mages.

Tout ce beau petit monde défile dans le village aux sons des orchestres (y'a encore du boulot musicalement...), avant d'arriver sur la place centrale, où chaque communauté fait une démonstration de sa danse traditionnelle.


Mercredi 6 janvier

Nous voulons aller visiter les salineras de Maras et le cirque de Moray, mais aucun transport en commun ne s'y rend, il nous faut donc prendre un taxi. (Bon ce qui est bien, c'est que le taxi t'amène au premier site, t'attend, t'emmène au deuxième site, t'attend encore, puis te ramène... Pas besoin de réfléchir, et puis pendant quelques heures, tu as presque l'impression d'avoir un chauffeur personnel!).

Nous commençons par le site des salineras de Maras. Pas moins de 4000 bassins en terrasse sont alimentés par une source d'eau chaude salée, et à la façon de nos marais salants, le sel y est récolté... (Sauf que Guérande à côté, ça a l'air tout pourri du coup...).

Le lieu est d'une blancheur époustouflante, qui contraste avec le vert des paysages qui l'entoure.

Nous allons ensuite à Moray, découvrir le cirque en terrasse qui servait de laboratoire aux Incas pour l'agriculture. Chaque étage du cirque possédait une température et une altitude différente, et les Incas y étudiaient l'impact sur les cultures.

Nous rentrons ensuite à Ollantaytambo profiter encore un peu de la fête des trois rois sur la place.


Jeudi 7 janvier

Nous avons rendez vous à 9h30 devant l'office du tourisme pour prendre notre minibus pour Hydroelectrica. Sauf que quand il arrive, il ne reste qu'une place à l'intérieur... Le chauffeur et le gars de l'office du tourisme se prennent la tête et font  finalement descendre une jeune femme pour que nous ayons nos deux places. 

En avant pour 4h de route en lacets à travers la vallée sacrée. Et la dernière heure se fait sur une piste à flanc de ravin, avec vue plongeante sur le Rio 300m en contrebas... Autrement dit, le chauffeur a plutôt intérêt à ne pas se planter... (Surtout quand on traverse des ponts en bois précaires qui font pile poil la taille des roues...).

Nous arrivons enfin à Hydroelectrica où nous devons maintenant prendre le train. Ça tombe bien, il y en a un prêt à partir! 

Sauf qu'internet ne fonctionne pas au guichet de vente, et que l'employée ne peut donc pas nous vendre de billets... Et aucune solution de secours! Nous voyons donc le train nous passer sous le nez, et le suivant est dans 1h30... Chouette! (Et on se demande bien comment ils faisaient avant internet!).

Nous attendons donc patiemment, et en profitons pour faire la rencontre d'un couple québécois super sympa qui voyage avec ses deux enfants... Et aussi pour nous faire piquer par des moustiques hyper voraces! En 5 minutes à peine, je me retrouve avec une cinquantaine de piqûres, et ça gratte! (Comme jamais!).

Après tout un mic mac pour les billets car internet ne s'est jamais remis en route, nous montons enfin dans le train!

La plupart des wagons sont réservés aux péruviens, et un seul wagon est attribué aux touristes étrangers. Le prix non plus n'est pas le même, les péruviens voyagent pour 10 soles, quand de notre côté nous en avons payé 80! (Par personne bien sûr!).

Le train grimpe à travers la forêt presque amazonienne, et arrive au bout d'une quarantaine de minutes dans le centre d'Aguas Calientes, en plein milieu de la ville.

Il faut voir ça! Une foule de porteurs se met en action à l'arrivée du train, pour décharger les tonnes de marchandises qui arrivent pour l'approvisionnement des hôtels et des restaurants. Et ça coure dans tous les sens, avec des chariots énormes!

Nous nous installons à l'hôtel Panorama, au bord du torrent, et sommes accueillis par un français, installé là depuis quelques années.

Il nous conseille un bon restaurant pour la soirée, et en chemin nous passons devant la Boulangerie de Paris, également tenue par un français, où nous bavons devant la vitrine où se trouvent petits pains au chocolat, croissants, tartelettes aux fraises... (Ça fait trois mois qu'on n'a pas vu ça!). On sait déjà ce qu'on va s'emmener pour le goûter de demain!

Nous dînons au restaurant Indio Feliz, là encore tenu par un français (y'a un bon business ici pour les français!), et nous nous régalons avec le vrai pain servi à l'apéritif (au bout de trois mois, il nous en faut peu pour être heureux!!!).

Nous ne nous couchons pas trop tard, car demain une grande journée nous attend!


Vendredi 8 janvier

100ème jour de voyage! Le temps passe vite!

Nous nous réveillons à 6h, et découvrons des croissants au petit déjeuner! Miam miam! (C'est quand même meilleur que les œufs brouillés, ou les sandwichs au fromage!).

Nous prenons le bus pour monter jusqu'au site, car nous ne voulons pas nous épuiser avec la montée qui a l'air bien longue.

Le système de bus est bien rodé! Une employée circule à travers la file avec un tampon-compteur, et tamponne directement ton billet de bus avec le numéro du bus dans lequel tu vas monter.

Nous arrivons en haut en une petite demi-heure, et après le contrôle des billets d'entrée, nous pouvons enfin pénétrer dans le Machu Picchu.

Et là... Waouuuuh! Nous le voyons enfin ce fameux Machu Picchu!

Même si, très honnêtement, nous nous attendions à un site beaucoup plus grand, beaucoup plus étendu, cette première vision est magique, avec le Wayna Picchu qui domine le site.

Mais nous le visiterons plus tard, nous sommes attendus pour l'ascension de la Montaña, ou Cerro Machu Picchu.

Le guide du Routard indique 2190 marches à gravir jusqu'au sommet... Ce qu'il ne dit pas par contre, c'est qu'il faut d'abord en monter une bonne centaine avant même d'arriver au check point de contrôle des billets!

Nous commençons l'ascension, et l'effort est au rendez-vous! (Grimper, toujours grimper!).

On fait des pauses toutes les 100 marches (oui, oui, j'ai compté toutes les marches!), et rapidement, nous prenons de la hauteur et profitons d'une vue merveilleuse sur le site en contrebas.

Au bout d'1h50 et de 2234 marches (c'est des menteurs dans le guide!), nous arrivons enfin au sommet! La vue est à couper le souffle sur la vallée qui entoure le Machu, qui lui, paraît tout petit tout en bas!

Nous profitons de cette vue splendide en mangeant nos petits pains au chocolat, le pied!

Puis en avant pour la redescente! Finalement, cette "balade" était moins difficile que nous l'imaginions! (Depuis le Canyon de Colca, tout nous paraît facile en même temps...). La prochaine fois, on grimpera le Wayna Picchu! (Hein Audrey et Guigui???).

Nous marchons ensuite en direction de la porte du soleil, mais à mi-chemin, le parcours nous paraît encore bien long, aussi nous décidons d'y renoncer pour garder nos forces pour la visite du site, et faisons une pause déjeuner sous le rocher de la Pachamama.

Il faut se planquer pour manger à cause des gardiens, car théoriquement il est interdit de manger sur le site. Il est aussi interdit de fumer, et à peine notre cigarette allumée, nous nous faisons siffler par un gardien! (À se demander s'il n'y aurait pas des caméras planquées!).

En début d'après-midi, nous commençons la visite du site. Une fois à l'intérieur, tout nous paraît plus grand que lors de notre arrivée.

Nous nous baladons à travers les différents quartiers, le quartier agricole, le quartier religieux, les habitations... L'endroit est vraiment magique et c'est dingue de penser que des gens vivaient là il y a des centaines d'années, coupés de tout et retranchés en haut de cette montagne!

Quelques lamas se promènent dans le site, et nous réussissons l'exploit de faire un selfie avec un lama, qui a même eu la gentillesse de sourire pour la photo!! (Et qui ne nous a pas demandé 1 sole après...).

Nous finissons la journée par une ballade vers le pont de l'Inca, un peu à l'écart du site principal, avant de nous faire mettre dehors par les gardiens car le site ferme à 17h.

Nous redescendons en bus vers Aguas Calientes car nous sommes bien claqués, et pas motivés pour redescendre à pied... (C'est bon, on a eu notre quota d'escaliers pour la journée!).

Nous avons passé une merveilleuse journée sur ce site magique! (Et sous le soleil en plus, donc parfait!).

(Pour l'aspect plus pragmatique, c'est quand même un lieu qui coûte un bras, entre l'accès en train, le bus, le billet d'entrée du site, le logement, les repas, la boule à neige pour Bob,... Mais ça en vaut la peine!).


Samedi 9 janvier

Nous partons nous balader au jardin aux papillons, où nous voyons les plus grands papillons de notre vie, avant de reprendre le train à 12h30.

A l'arrivée du train à Hydroelectrica, nous trouvons sans problème un colectivo qui retourne vers Cusco via Chinchero (ça tombe bien, parce qu'en bons hippies qu'on est, on avait rien réservé!).

Le chauffeur roule tellement comme un fou sur la piste, qu'au bout de quelques virages un premier enfant vomit, suivi rapidement par un deuxième... Génial...

Alors que nous pensions aller jusqu'à Chinchero avec notre Sébastien Loeb local, il nous largue à la fin de la piste pour que nous montions dans un autre minibus pour la fin du trajet...

Et après les enfants qui vomissent, c'est la musique à fond qui nous pourrit le trajet... 4h de la même musique! Pour ceux qui ont le courage d'écouter, le groupe s'appelle Corazon Serrano, et que personne ne me dise que la musique péruvienne c'est génial!

Nous arrivons à Chinchero à la nuit tombée et au bord du suicide (musicalement parlant...), et après quelques minutes d'angoisse car personne ne semble connaître notre hôtel, nous trouvons finalement l'Encanto de Chinchero où nous nous installons pour une nuit.


Dimanche 10 janvier

Au petit déjeuner, omelette à la saucisse... (On ne nous l'avait pas encore faite celle-là!).

Nous nous baladons dans le marché artisanal de Chinchero, qui est apparement le plus typique de la région et qui n'a lieu que le dimanche. (C'est aussi là qu'on a trouvé les vendeurs les plus relous...).

Nous visitons ensuite les ruines de la ville, et coup de chance, nous arrivons à passer le contrôle avec notre boleto touristico qui est pourtant périmé depuis trois jours.

Une jolie église, richement décorée, domine la place, et quelques escaliers mènent ensuite aux ruines. Là encore, de beaux murs construits en terrasses s'étendent sur tout le flanc de la colline. (C'est dingue comme ils aimaient les terrasses...).

Après la ballade, nous reprenons un colectivo pour retourner à Cusco, fin de notre voyage dans la Vallée Sacrée.



Pour la suite du voyage...

Nous allons retourner vers Arequipa pour deux jours (10h de bus, on sent par avance que ça va être génial...), puis nous retournerons au Chili. 

C'est la fin de notre voyage au Pérou... (Bouhouhou snif snif...).

Nous avons vraiment adoré ce pays, ses paysages fabuleux, ses habitants adorables, sa culture, ses lieux magiques... (Mais pas sa musique...).

Nous y reviendrons, car il y a encore beaucoup à découvrir! (Qui est-ce qu'on emmène? Parce que maintenant on est trop des pros des colectivos, des murs en terrasse, et de la négociation au marché!).


Les photos seront disponibles dans quelques jours, dès notre retour au Chili!