Nous avons finalement décidé de partir en bus vers le Pérou...

Pour plusieurs raisons!

1. Les papiers pour la voiture risquent de mettre un moment à arriver. Nous n'avons toujours pas réussi à joindre le notaire, et du côté de l'ancien propriétaire, on sent bien que ça va mettre des plombes...

2. Le Pérou semble plus accessible en bus: pas de problème d'altitude pour la voiture, pas de stationnement à trouver sur des sites comme Cusco, le Machu Picchu, ou le lac Titicaca, pas de risques de panne, de vol, ou de fenêtres cassées, bref, moins de stress!

3. Les prix des bus sont vraiment ridicules par rapport au prix de l'essence... Et pas de risque de se faire arnaquer, vu qu'apparemment ils aiment bien couper l'essence avec de l'eau...

4. Les prix des petits hôtels ou des auberges de jeunesse sont vraiment abordables, et à 3 500m et plus d'altitude, ce sera tout aussi bien que de se les cailler dans la voiture!

5. On en a un peu marre d'Arica, (c'est bon, on a fait le tour de toutes les plages, et de tous les lotissements qui louent des apparts, et on a bronzé pour les 10 ans à venir!), et en plus, on a très envie de se remettre en route!

Cinq bonnes raisons qui nous ont décidé à nous remettre en route, sac au dos, histoire d'aller découvrir ce pays qui fait tant rêver Clément!

Le souci, c'est qu'il ne nous reste qu'un seul de nos grands sac à dos depuis le vol! Heureusement, celui de Clément, le plus grand! (Et puis comme ça, c'est lui qui porte! Ben ouais, c'est son sac quoi...)

Nous partons donc avec le strict nécessaire, quelques habits, de quoi faire la cuisine, les chaussures de marche, les sacs de couchage, et nous achetons aussi une petite tente au cas où...

Nous garons Diego chez Rosa, notre première loueuse d'appart à Arica avec qui nous avons beaucoup sympathisé, qui nous a proposé sa place de parking qu'elle n'utilise pas le temps que nous serons au Pérou.

Et en plus, elle nous offre une dernière nuit gratuite dans un appart! Encore une belle rencontre! (Enfin, si Diego est toujours là et entier quand on revient! C'est pas qu'on se méfie un peu de tout le monde maintenant, mais presque!)

Nous avons donc pris la route mardi, enfin, on a plutôt pris le bus... En fait, c'est ce qu'on croyait en achetant notre billet, mais finalement, ça n'a pas été tout à fait ça!

Arrivés au terminal de bus, nous allons au guichet de notre compagnie. Un homme nous emmène à pied jusqu'au terminal international, où nous ne voyons aucun bus, mais une multitude de taxis. 

Nous nous faisons sauter dessus par plein de chauffeurs, mais notre guide nous indique directement une voiture, (euhhhhh, mais on prend pas le bus finalement? Il nous explique que non, on prend une voiture jusqu'à Tacna, la première ville du Pérou, et que là-bas, on prendra le bus... Ah ok!)

Il prend nos passeports, et part faire nos papiers d'immigration pour le passage de la douane. Un truc anticipé au Chili???? On hallucine là... (C'est le jour de la Vierge ce mardi au Chili, c'est peut-être pour ça...)

D'autres personnes se joignent à notre voiture, et nous nous mettons en route quand elle est pleine, 5 personnes, plus le chauffeur, ici il y a 3 places à l'avant histoire de rentabiliser au maximum les trajets!

Direction le poste frontière... Et là commence toute une aventure... Que nous vivons en groupe avec les passagers de notre voiture et notre chauffeur...

On se gare. On sort tous de la voiture. On fait la queue pour le passage de sortie du Chili. Au guichet, contrôle du passeport et de la fiche d'entrée que nous avions reçu à l'aéroport (qu'on avait gardé bien précieusement, heureusement!). Tampon de sortie. Les passagers se mettent de côté le temps que le chauffeur passe à un autre guichet pour la voiture. On fume une clope. Il cherche la voiture. Il nous récupère de l'autre côté du contrôle. On monte dans la voiture. On fait 50m. On se gare. On sort tous de la voiture, avec nos bagages cette fois. On fait la queue pour l'entrée au Pérou. Au guichet, passeport, fiche d'immigration que le chauffeur a rempli avant notre départ, quelques questions, tampon d'entrée, et coupon d'entrée (LE papier qu'il ne faut pas perdre...). Puis contrôle des bagages. (En vrai, on les pose sur un tapis, ils passent dans un scanner, pendant que 5 agents des douanes sont assis à ne rien faire. Merde on aurait pu emmener nos fruits...). On fume une clope. Le chauffeur cherche la voiture, nous récupère, on recharge les bagages. Et hop!

Deux heures me direz-vous? Même pas! 20-25 minutes! Un autre miracle... (Le jour de la Vierge toujours?). On n'ose pas imaginer le temps que ça nous aurait pris, seuls, le temps de comprendre, et de faire passer la voiture!

On se remet en route pour Tacna, que nous rejoignons en une petite demi-heure. Le taxi nous dépose au terminal de bus, on se refait sauter dessus par plein de rabatteurs qui travaillent pour les compagnies de bus, mais nous filons directement au bureau de notre compagnie.

Le prochain bus pour Arequipa part dans 40 minutes, le temps pour nous de changer nos pesos chilenos pour des nuevos soles péruviens, de remettre nos montres à l'heure (on a vécu un retour en arrière de deux heures avec le changement entre le Pérou et le Chili) et de manger un morceau.

On charge nos affaires, et en route pour 6/7h de bus... Joie et bonheur... Mais on a de la chance, il reste des places dans notre bus à deux étages, et on arrive à squatter chacun deux sièges... Enfin jusqu'au premier arrêt au bout de trois heures, où d'autres personnes montent dans le bus...

Le trajet est long, et il n'y a pas grand chose à voir par la fenêtre, nous traversons des kilomètres et des kilomètres de désert... Heureusement, on nous passe de "merveilleux" films pour nous occuper! 

Et de temps en temps, le bus fait quelques arrêts pour laisser monter des vendeurs ambulants qui parfument le bus de leurs empanadas à la crevette ou de leurs galettes de patates au fromage alors qu'il fait 30 degrés... Certes ça met un peu d'animation, mais ça te met aussi une bonne envie de gerber... (La chaîne du froid? L'hygiène alimentaire? Connaissent pas ici...)

Nous apercevons enfin le majestueux Volcan Misti par la fenêtre et ses deux volcans voisins et arrivons vers 18h à Arequipa. 

On négocie un taxi pour rejoindre notre hébergement et on découvre la façon de rouler des Péruviens... (6ème bonne raison d'avoir laissé Diego au Chili...)

On s'installe au Mango Hostal pour trois nuits, le temps de découvrir Arequipa et de s'organiser pour le Canyon de Colca, et une fois encore, nous tombons bien, belle chambre, belle salle de bain, dans une auberge où nous croisons français, espagnols, américains, et même chinois, puis nous partons découvrir la ville à la tombée de la nuit et manger un morceau.

Nous sommes à deux pas de la Plaza de Armas, et nous plongeons dans la magie de Noël en deux minutes! Grand sapin illuminé, guirlandes dans les cocotiers de la place, (ouais je sais, ça nous a fait bizarre aussi!), crèche devant l'église, et on a même croisé le Père Noël... 

Avec la chaleur qu'il fait en journée, on a légèrement tendance à oublier que nous sommes en décembre... (Ouais je sais, on est des c.......!)

A bientôt pour la suite!