Dimanche 20 décembre

Après nos folles aventures dans le canyon de Colca, en avant pour le Lac Titicaca!

Tout d'abord, petite leçon de géographie pour briller à Questions pour un Champion! (Hein, Popy et Belle-Maman!!)

Ce lac est le lac navigable le plus haut du monde, avec ses 3 810 m d'altitude, et fait à peu près 8 400 km2. Dans la mythologie inca, il serait à l'origine de la civilisation, là où la Lune, le Soleil et les étoiles seraient nés.

Il est composé de plusieurs îles qui se visitent, comme l'île d'Amantani, l'île de Taquile, ou les îles flottantes Uros, du côté du Pérou, et l'île de la Lune et l'île du Soleil du côté de la Bolovie.

(Voilà, la minute intelligente est terminée...)

Nous prenons donc un bus pour Puno, la ville d'où partent les bateaux pour les îles du lac.

Le trajet en bus dure 6h30 depuis Arequipa, c'est long, il fait chaud, et on nous repasse en boucle le même film coréen. Un joyeux moment...

Nous arrivons vers 17h à Puno, et de prime abord, la ville nous paraît très moche! Et en plus, nous sommes accueillis par une averse de grêle... Tout pour nous plaire!

On s'installe à l'hôtel Hacienda, l'hôtel 3 étoiles de Puno, pour 25€ la nuit! Et là, le bonheur, une salle de bain avec baignoire, eau super chaude, et sèche cheveux!!! (Le sèche cheveux, c'est un peu comme la machine à laver, après deux mois et demi sans, tu kiffes ce petit plaisir simple!).

Comme nous sommes claqués par la journée de bus et qu'il pleut toujours, nous dînons à l'hôtel avant de profiter d'un bon lit!


Lundi 21 décembre

Il a plu une bonne partie de la nuit, et au réveil, le temps est gris.

Nous partons pour une ballade au bord de ce fameux lac mythique... Et notre première impression d'hier se confirme, la ville est très moche, et les abords du lac n'ont rien de spectaculaire... D'ici, le lac ressemble plutôt à un étang très sale...

Nous profitons d'un rayon de soleil pour faire quelques vidéos pour nos familles et amis pour leur souhaiter un Joyeux Noël.

Puis nous nous baladons dans le petit marché artisanal du bord du lac, et nous nous sentons rapidement pris pour des porte-feuilles. Tout le monde nous saute dessus pour que nous achetions ponchos, bonnets, et autres accessoires péruviens ultra-stylés (collection printemps-été 2015).

Nous retournons vers le centre-ville à la recherche de quelques cadeaux pour la famille avec qui nous passerons Noël sur le lac. Mission plutôt difficile car nous ne savons pas si nous arriverons dans une famille avec ou sans enfants, avec des filles ou des garçons, des petits ou des grands,... Bref, on prend un peu de tout!

On passe une autre soirée tranquille à l'hôtel, car vraiment, cette ville ne nous attire pas du tout (et puis faut quand même qu'on profite de la baignoire et du sèche cheveux encore un petit peu!).


Mardi 22 décembre

Pour échapper aux groupes de touristes qui vont sur le lac à partir de Puno, nous décidons de partir vers la péninsule de Capachica. Nous avons lu que de là-bas, des bateaux rejoignent aussi l'île d'Amantani, où nous aimerions passer Noël.

Nous prenons un colectivo pour Capachica, que nous rejoignons en 1h, et de là-bas, un autre colectivo pour Llachon, où nous allons dormir ce soir. Sur la route, nous traversons plusieurs petits villages très rustiques, et découvrons enfin les paysages merveilleux du lac!

Nous arrivons à l'Hospedaje Saywa, où nous sommes accueillis par Maritza, une charmante jeune femme qui nous dit tout de suite que nous sommes ici comme chez nous, et que nous faisons maintenant partis de la famille. (En plus, nous sommes ses premiers clients à avoir réservé via Booking, alors elle est encore plus aux petits soins!)

Le lieu est très agréable et dispose d'une vue magnifique sur le lac. Et la chambre que Maritza nous donne a une grande baie vitrée qui donne sur le lac, génial!

Le temps que nous posions nos affaires, Maritza nous invite à venir boire un thé dans la salle commune. Nous rencontrons son petit Benjamine, qui a deux ans, et qui est à croquer! Nous jouons un peu avec lui aux petites voitures, et il adore ça!

Puis nous partons nous balader vers la plage de Llachon, accompagnés de Toby, le chien de Maritza qui nous suit partout.

Un petit paradis! L'eau du lac est transparente, et nous avons une belle vue sur les îles d'Amantani et de Taquile. Nous sommes ravis d'être venus jusqu'ici et de ne pas nous être contentés de Puno!

Comme nos estomacs commencent à gargouiller, et qu'il n'y a pas de quoi se restaurer à Llachon, nous reprenons le colectivo pour Capachica pour aller déjeuner. On trouve une petite mamita qui propose du poulet avec du maïs, et on se régale encore une fois.

Nous retournons vers Llachon, et proposons à Maritza de l'aider à cuisiner le repas du soir. Elle nous donne rendez-vous à 18h.

Sauf que quand nous arrivons à 18h, elle a déjà pratiquement tout fait, et ne nous a laissé que les petits pois à écosser.

Au moment de passer à table, elle ne met le couvert que pour deux personnes, et elle semble ravie quand nous lui proposons de manger avec nous (elle voulait manger dans la cuisine après nous avoir servis...).

Nous profitons du repas pour évoquer ses conditions de vie... Elle commence seulement à développer son activité hôtelière, et quand elle ne s'occupe pas de la maison d'hôtes, elle travaille dans les champs... Tout ce qu'elle cultive sert à la préparation des repas, et pour ce qui lui manque, elle doit aller au marché de Capachica, ou jusqu'à Puno!

Nous avons aussi remarqué qu'elle s'était changée depuis notre arrivée pour revêtir sa tenue traditionnelle. Nous lui demandons si c'est pour nous qu'elle s'est changée, et elle nous répond que oui, en partie, mais aussi parce qu'il est mal vu par les aînés du village que les femmes ne portent pas la tenue, pour le respect des traditions.

Nous nous quittons vers 21h pour aller nous coucher... Inhabituel pour nous de nous coucher si tôt, mais nous nous mettons au rythme local!


Mercredi 23 décembre

On toque à notre porte, et on se réveille en sursaut, pensant avoir manqué l'heure du petit déjeuner!

Mais en fait, il est 5h45, et c'est Maritza qui nous dit qu'elle a oublié de nous demander si nous voulions déjeuner ici à midi, parce qu'elle part faire les courses... (Des vrais dingues ici...).

On se recouche jusqu'à une heure décente pour nous, et au petit-déjeuner on rencontre Teodora, la maman de Maritza, qui nous prépare des beignets.

Puis nous partons vers Chifron pour nous renseigner pour les bateaux pour l'île d'Amantani. Des bateaux colectivos partent tous les matins entre 7h et 9h, (ils ne doivent vraiment pas connaître la grasse mat' ici...), une fois qu'ils sont pleins.

De retour à Llachon, nous allons nous balader au mirador, qui offre une superbe vue panoramique sur le lac et les îles.

Nous hésitons sur le programme du lendemain... Passer Noël avec Maritza et sa famille, ou partir sur l'île d'Amantani comme prévu? 

En rentrant, nous demandons à Maritza quel est son programme, et elle nous dit qu'ici, ils ne fêtent pas vraiment Noël, ils boivent un chocolat et ils vont se coucher. 

Ils n'ont de toutes façons pas les moyens de faire des cadeaux aux enfants... La municipalité de la péninsule offre bien quelques cadeaux aux enfants, enfin, à ceux qui se trouvent sur le passage le jour de la distribution, et donc tous les enfants ne reçoivent pas quelque chose... Nous trouvons cela vraiment triste, surtout en comparaison de tout ce que le Père Noël peut amener à nos petits français...


Jeudi 24 décembre

On se lève avec un petit pincement au cœur, car aujourd'hui c'est Noël, et que nous sommes loin de nos familles et de nos amis.

Il est 6h30 (ça y est, on a adopté le rythme local!), on prend le petit déjeuner, puis vient le moment de quitter Maritza.

Nous offrons à Benjamine une petite voiture achetée la veille, il est tout content et me fait de gros bisous en retour. Nous laissons également dans la chambre quelques cadeaux pour Maritza et sa famille, car nous ne voulons pas la gêner en lui offrant directement.

Nous nous disons aurevoir, et le départ est difficile. Nous nous sommes vraiment sentis comme en famille ici...

Nous partons en colectivo vers Chifron pour prendre le bateau pour l'île d'Amantani. Nous rencontrons Isidro, le capitaine du bateau, qui nous demande si nous avons déjà une famille sur l'île. Comme nous n'en avons pas, il nous propose spontanément de venir chez lui, et il appelle sa femme Alejandrina pour qu'elle prépare le déjeuner et qu'elle vienne nous attendre au port.

Après une petite heure de navigation, nous arrivons sur Amantani, et Alejandrina est là pour nous accueillir et nous emmener jusqu'à leur maison, qui bien sûr se trouve tout en haut de l'île (sinon c'est pas marrant...).

Au bout d'une bonne demie heure de grimpette, nous arrivons en vue d'une toute petite maison bleue, avec cabane au fond du jardin pour les toilettes (youpiiiiii... Et sans chasse d'eau bien sûr, hein, pour que ce soit encore plus marrant, c'est le système du seau d'eau!).

Alejandrina nous accueille avec beaucoup de gentillesse dans sa maison très simple, et nous sert un bon repas pour le déjeuner... 

Les conditions d'hygiène laissent vraiment à désirer, il n'y a pas l'eau courante et la cuisine se fait à l'eau de pluie, aussi on espère vraiment que ce n'est pas ici qu'on chopera la tourista... (Tourista + cabane au fond du jardin = un peu trop pour moi...).

Mais Alejandrina est tellement accueillante que nous oublions vite nos petites préoccupations d'européens habitués au confort... 

Elle commence par nous servir, puis se rassied pour nous regarder manger, et quand nous lui proposons de manger avec nous, elle est très contente et nous dit qu'elle est ravie de pouvoir discuter avec ses invités.

Nous lui demandons quel est le programme de la soirée pour Noël. Elle nous dit que nous irons à l'église, puis chez son fils.

Après le repas, Isidro nous emmène au sommet de l'île pour une ballade (et encore une fois, ça grimpe...). Deux temples surplombent l'île, le temple de la Pachamama et celui de la Pachatata. 

Isidro nous emmène à celui de la Pachamama, car il est moins fréquenté par les touristes. Et effectivement, quand nous arrivons enfin en haut, nous sommes seuls au monde. 

Et la vue de là-haut est juste époustouflante! D'ici, le lac ressemble plus à la mer, et nous n'en voyons pas les limites. Magnifique...

On redescend à la casa car la pluie arrive, et nous passons à table, pour le repas de Noël le plus simple de toute notre vie, une soupe, du riz, et quelques légumes mijotés... (On ferme les yeux en s'imaginant huîtres, foie gras et verre de gewurtz, mais on en est loin...).

Avant de partir pour l'église, Isidro et Alejandrina vont se changer pour revêtir leurs habits traditionnels, et nous proposent de faire de même...

Clément s'en sort bien avec un poncho et un bonnet péruvien, tandis que moi, j'ai droit à la jupe, à la ceinture brodée, au chemisier, et au voile sur les cheveux... (Oui, y'a des photos, mais celles-là, il faudra payer cher pour les voir!).

Nous partons vers l'église, où sont rassemblés les habitants du village. Nous pensions venir pour une messe, mais en fait, il s'agit plus d'un petit moment de fête où les enfants des différentes communautés de l'île chantent quelques chansons, et où quelques adultes qui semblent déjà bien arrachés chantent et dansent, pendant que le public fume et boit dans l'église... Assez étrange...

C'est sympa pour nous de voir ça, mais au bout d'un moment, on commence quand même à trouver le temps long... On sort donc sur la place du village attendre que ça se termine...

Une fois que tout le monde sort de l'église, nous partons chez le fils d'Alejandrina pour la suite de la soirée.

Nous nous installons dans une chambre à peine éclairée, sur trois lits, avec Isidro et Alejandrina, leur fils Ruben et sa femme Veronika, leur fils Joel qui tombe de sommeil, (leur deuxième fils, Alex, est déjà couché), et les parents de Veronika... 

Et là, alors que c'est le Père Noël qui devrait passer, c'est plutôt un ange qui passe... Nous discutons un peu avec le grand père qui nous pose plein de questions, mais nous ne comprenons pas tout ce qu'il nous répond, car il mélange espagnol et quechua...

Veronika nous sert un chocolat chaud, et nous partageons un paneton, sorte de kougelhopf aux fruits confits. Nous offrons les bonbons que nous avons ramené, et quelques petits cadeaux pour les enfants, qui sont déjà couchés.

Puis nous rentrons à la maison... Avec tout ça, il est déjà... 22h30! (Waouuuuh, soirée de folie!).

Vers minuit, plein de feux d'artifice sont tirés depuis le port. Nous ne sommes peut-être pas tombés dans la famille la plus festive de l'île...

Nous avons passé un Noël vraiment simple... Presque un peu triste... Mais cela permet de réfléchir sur les Noëls que nous pouvons passer en France, surtout au niveau de la montagne de cadeaux que peuvent recevoir nos poussins...


Vendredi 25 décembre

Isidro nous réveille à 7h pour le petit déjeuner (on a de la chance, hier soir il nous avait dit 6h... Merci Isidro de nous avoir laissé faire la grasse mat'!).

Comme il n'y a pas de groupes de touristes qui repartent aujourd'hui vers l'île Taquile, il n'y aura pas de bateaux... Nous décidons donc de rester une journée de plus sur Amantani.

Au petit déjeuner, thé, café, pain,... et fromage! Dur, dur, surtout à 7h du mat'!

Nous partons ensuite pour une petite ballade vers le port, mais on réussit à se perdre, et on se retrouve à traverser des champs et escalader des murs de pierres...

Quand nous rentrons à la casa, le petit Joel est là... Clément fait quelques tours de magie, puis apprend à Joel et Isidro à faire un chien et une fleur en ballons. 

Puis nous montrons à Joel comment marchent les puces sauteuses que nous lui avons offert la veille, et il jouera avec toute l'après-midi (là encore, ce ne sont pas nos petits français qui joueraient toute l'après-midi avec le même jouet, aussi simple qu'une puce!).

Après le déjeuner, nous partons voir le temple de la Pachatata, et là encore, le chemin grimpe! On s'offre même le luxe de faire un bout du chemin à cheval... Et en haut, effectivement, nous croisons plein de touristes... Et la vue est moins exceptionnelle qu'au temple de la Pachamama.

Quand nous rentrons à notre casa, Ruben, Veronika et les enfants sont là. Nous nous installons tous ensemble pour le repas du soir, et nous discutons en mangeant, quand soudain, Ruben nous explique que le petit Alex, 3 ans, n'a toujours pas de parrain et de marraine, et qu'il aimerait bien que ce soit nous...

Nous sommes touchés par cette proposition! Nous ne pouvons qu'accepter, et comme le veut la tradition, nous coupons chacun une mèche de cheveux de notre nouveau filleul. Ensuite, tout le monde s'embrasse chaleureusement! 

Le truc moins cool ensuite, c'est quand ils nous disent que nous pouvons apporter une contribution financière... Alors certes, pour nous ce n'est pas grand chose alors que pour eux qui n'ont rien, ça représente beaucoup, mais du coup, le moment perd un peu de son charme...

Nous échangeons encore nos adresses, puis nous nous quittons car les enfants tombent de fatigue, et à vrai dire, nous aussi!


Samedi 26 décembre

Encore un réveil à 7h, pour aller prendre le bateau de 8h pour Chifron. Nous avons décidé finalement de ne pas aller sur Taquile, et de retourner vers Puno pour aller voir les îles flottantes Uros.

Nous quittons Alejandrina, qui a des larmes plein les yeux de nous voir partir...

Je n'oublierai pas cette femme, qui a des conditions de vie tellement difficiles, mais qui semble pourtant bien plus heureuse de sa vie toute simple que nous de la notre en France!

Isidro nous raccompagne jusqu'au port, où nous retrouvons Ruben et Alex venus nous dire un dernier aurevoir.

Nous partons pour Chifron, avec un autre bateau et un autre capitaine. Sur cette île, tout fonctionne par système rotatif. Les capitaines de bateau travaillent chacun à leur tour, les familles qui accueillent des touristes aussi, et les récoltes sont partagées équitablement entre les gens de la communauté. Ainsi, chacun a un peu de travail et a de quoi vivre... (En voilà une bonne idée à exploiter en France!)

Après le bateau, nous prenons le taxi de Chifron à Capachica, puis le colectivo jusqu'à Puno, puis un moto taxi jusqu'au centre... (On aura presque fait tous les moyens de transports en une journée!).

On se réinstalle dans un petit hôtel sans grand charme pour une nuit, car nous rêvons d'une bonne douche chaude!

Nous découvrons les messages laissés par nos proches pour Noël, ainsi qu'un mail de Maritza, qui nous remercie pour les cadeaux que nous lui avons laissés, en nous disant que ce sont les premiers cadeaux de Noël de toute sa vie!

Dans l'après-midi, nous allons vers le port de Puno voir si on peut prendre un bateau pour les Îles Uros.

Les Îles Uros, ce sont des îles flottantes construites en roseaux, sur lesquelles vivent des communautés.

Sur le papier, ça vend du rêve...

Mais en vrai, c'est juste un attrape touristes énorme! 

Les rabatteurs des différentes compagnies nous sautent dessus dès notre arrivée au port... Nous embarquons sur un petit bateau, et en avant pour une demi-heure de navigation.

Nous arrivons sur l'une des îles flottantes, où quelques femmes en habits traditionnels nous accueillent en chantant.

Tout le groupe s'installe ensuite sur un banc en roseaux pour écouter les explications d'un homme qui nous montre à l'aide d'une maquette comment sont construites les îles flottantes. 

Les roseaux sont posés par dessus de gros blocs de terre, par couches, puis les maisons sont construites par dessus et surélevées à cause de l'humidité du roseau. Le tout forme une petite ile, et est ancré au fond de l'eau par plusieurs cordes et cailloux pour que l'île ne dérive pas.

Ensuite, par petits groupes, nous sommes invités à entrer dans les maisons. Chaque groupe suit une des femmes du village, et pénètre dans sa maison... 

Et là... Le blanc... La femme ne dit rien... Nous posons quelques questions pour être polis, auxquelles la femme nous répond à moitié... Puis elle nous montre sacs, gants et bonnets, qu'elle nous propose d'acheter... (Tu te sens à peine obligé...)

Dès que tu as acheté quelque chose, elle t'invite à ressortir de la maison, et elle t'emmène... sur son stand, où elle vend des gants, des bonnets, des sacs et des petits objets d'artisanat... Et là encore, elle insiste pour que tu achètes!

Nous tenons bon cette fois-ci, et flânons en regardant les autres stands, mais partout c'est le même cirque, les femmes te saoulent pour que tu achètes quelque chose!

Ça nous prend vite la tête en vérité... 

Quand les femmes estiment que les ventes ont été bonnes, elles te proposent une ballade à la "capitale" des Uros, sur un bateau en roseaux en forme de dragon (tu te demandes ce que ça vient faire là... Surtout que ce bateau en roseaux est en fait poussé par un bateau à moteur planqué derrière...). 5 soles par personne, 15 soles pour deux... (Euhhhh, faudrait peut-être revoir vos calculs les gars...).

Comme ça ne nous branche vraiment pas, nous faisons de la résistance pendant que tous les autres toutous embarquent. Voyant que nous ne venons pas, on nous proposera finalement de payer 5 soles pour deux, mais rien n'y fait, nous ne sommes pas tentés...

Le dragon met les voiles, et nous restons sur l'île avec un autre couple... Euhhhhh mais on fait quoi maintenant? On comprend qu'on va devoir attendre le retour des autres pour reprendre le bateau... Dégoûtés!

Heureusement, nous sommes sauvés par l'arrivée d'un autre bateau de touristes, et du coup, notre capitaine nous fait vite remonter à bord, pour que le même rituel puisse recommencer avec un nouveau groupe de touristes...

Et nous allons finalement nous aussi à la capitale (mais gratuitement du coup!), pour récupérer le reste de notre groupe, qu'on a là encore poussé à acheter, acheter, acheter!

Nous sommes vraiment blasés par cet endroit! Le tourisme dans sa pire version, avec uniquement un but de consommation.

Isidro nous avait prévenu, et il paraît même que les personnes qui t'accueillent sur les îles n'y vivent plus en fait, elles font leur petite journée de show puis rentrent dans leur maison de Puno.

Alors certes, c'est intéressant de découvrir le procédé de construction des îles flottantes, mais c'est bien là le seul intérêt de cette ballade! 

Nous rentrons à l'hôtel sous la pluie, et passons la soirée à organiser la suite de notre voyage.

Nous avons finalement décidé de partir vers Cusco pour y fêter la nouvelle année, et prendrons le bus demain matin.


Malheureusement, pas de photos pour l'instant, car nous avons laissé l'ordinateur au Chili, et que nous avons eu la flemme de prendre des photos avec l'IPhone! Mais ça viendra, promis!