Mercredi 28 octobre

Nous quittons notre super petit camping de Punta de Choros pour continuer notre route vers le Nord... Grâce à Mario, l'employé du camping, qui nous a trouvé de l'essence, car nous étions presque à sec... Ici, pas de stations services, c'est un petit pépé qui a une pompe au fond de sa cour, et qui remplit notre réservoir à l'aide de bidons de 5 litres... Autant vous dire que ça prend un peu plus de temps que chez Total!!

Nous entamons la Ruta del Desierto de Norte Chico et traversons le Parque Nacional de Challe où nous passons la nuit. Il n'y a pas grand chose à l'horizon, à part le désert, le désert, et encore le désert... Bref, de grandes étendues.... de rien!


Jeudi 29 octobre

Nous continuons notre route à travers le désert du Norte Chico pour rejoindre Bahia Inglesa et nos deux amis francais, Christine et Laurent, rencontrés le tout premier jour à Santiago, avec lesquels nous avons rendez-vous...

Et sur notre route dans le désert, nous avons la chance de pouvoir observer brièvement le "desierto florido", ou désert fleuri.

Certaines années, une brève mais stupéfiante transformation a lieu dans le désert
stérile du Norte Chico. S’il a suffisamment plu, la terre parcheminée se recouvre d’un
tapis multicolore de fleurs sauvages.

Ce phénomène se produit normalement entre fin juillet et septembre les années les plus pluvieuses. Les précipitations permettent aux graines dormantes de fleurs sauvages d’éclore.

Nous ne voyons que quelques fleurs par ci, par là, et espérons que nous verrons les tapis de fleurs dans le désert de San Pedro de Atacama.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Bahia Inglesa, petit village balnéaire branché, bordé de plages de sable blanc et d'eaux turquoises... Dommage que l'eau soit glaciale!

Nous retrouvons nos deux francais, et faisons aussi la connaissance de deux Argentins, Carolina et Ezechiel, qui remontent de Buenos Aires à Mexico en van Volkswagen. Nous passerons tous ensemble une chouette soirée sur la plage.


Vendredi 30 octobre 

Nous partons visiter Caldera, ville toute proche de Bahia Inglesa.

Sur le port, près du marché aux poissons, des lions de mer se prélassent au bord de l'eau en attendant les restes de découpe des poissonniers... Les lions sont énormes, et nous les voyons vraiment de très très près! Et quand la nourriture arrive, ils se battent à coups de grands rugissements pour attraper en premier les meilleures arêtes de poisson... Très impressionnant!

Nous goûtons aussi notre premier "céviche"... Il s'agit de poissons crus divers et variés, fraîchement péchés, que les poissonniers font mariner dans du citron, des oignons et des herbes. C'est plutôt bon, mais beaucoup trop citronné pour mon estomac. 

Nous finissons la journée au bord de la plage de Bahia Inglesa en profitant du soleil couchant et des pélicans qui plongent comme des fusées à la recherche de leur repas.


Samedi 31 octobre

Nous prenons la route vers le Parque Nacional de Pan de Azucar. Encore une route bordée de paysages merveilleux, avec aucune trace de civilisation à l'horizon.

Nous sommes reçus à l'entrée du parc par un ranger, qui nous explique les chemins de ballade et les consignes de sécurité en cas de tremblement de terre.

Il est fortement conseillé de se tenir toujours prêt à fuir, si le tremblement de terre est trop fort au point d'en perdre l'équilibre car les risques de tsunami sont importants et que les tsunamis se produisent dix minutes environ après le tremblement de terre... Il faut donc toujours avoir un sac à dos prêt, avec nos papiers, nos médicaments si besoin, quelques affaires de rechange, de l'eau potable et une lampe de poche, et se tenir prêt à courir vers les zones de sécurité qui se situent au minimum à 30 mètres au dessus du niveau de la mer. Rassurant...

Nous avons déjà senti deux minis tremblements de terre à Santiago, mais là, nous sommes vraiment au bord de la mer, donc il faut être prudent...

Nous arrivons ensuite à Caleta, petit village de pêcheurs, comme perdu au bout du monde. La vue est magnifique, et nous en profitons en mangeant un excellent poisson pané dans un petit restaurant (bien meilleur que chez Findus!).

Nous retrouvons aussi là-bas tous nos compagnons de voyage, et passons à nouveau la soirée tous ensemble au bord de la plage.


Dimanche 1er novembre

Déjà un mois que nous sommes partis!

La terre a tremblé cette nuit, mais vraiment très doucement, donc nous sommes restés bien au chaud dans notre voiture.

Nous nous réveillons sous le soleil, et partons nous balader dans les rochers.

La vue est splendide, et les vautours, les mouettes et les pélicans, volent tout autour de nous.

Après un nouveau déjeuner de poissons panés, nous nous offrons une petite sieste, (car après tout, c'est dimanche!), avant de passer la soirée autour d'un barbecue avec nos amis internationaux. Grâce aux argentins, nous faisons de bons progrès en espagnol!


Lundi 2 novembre

Nous quittons le Parque Nacional de Pan de Azucar en direction de Antofagasta, la dernière grande ville avant le désert d'Atacama.

Nous avons prévu de nous y arrêter pour faire nos réserves de nourriture, d'eau et d'essence, avant d'entamer le désert.

Nous nous arrêtons à Taltal pour déjeuner de très bons burgers, car la route est longue sous la chaleur écrasante des paysages arides.

Et soixante kilomètres avant Antofagasta, après deux cent cinquante kilomètres de paysages désertiques, nous découvrons stupéfaits la Mano del Desierto. Cette œuvre du sculpteur Mario Irarrázaval est une grande main de granit qui sort du sable, comme pour saluer les visiteurs qui s'aventurent dans le désert...

Nous reprenons la route après cette étrange découverte, mais nous n'irons pas bien loin... Suspense!


Les photos sont à découvrir dans l'album "Sur la route de Pan de Azucar"!